Il est enfin publié !
Ça commençait à faire un bout de temps que ce blog manquait d’activité. Je m’en excuse auprès des visiteurs qui devaient se demander ce que devient ce roman, alors qu’il est terminé depuis plus d’un an. Et pourquoi ce manque d’articles aussi… j’y reviens juste en-dessous.
D’abord l’essentiel. En cliquant sur la couverture, vous irez directement sur la page Amazon du roman :
Ici, la page du catalogue Librinova
Ou si vous préférez, voici un lien vers toutes les libraires en ligne où il est disponible, ou le sera rapidement car il sort tout juste :
https://www.librinova.com/librairies-en-ligne
Vous avez sans doute déjà un compte sur l’un de ces sites, avec une petite recherche il devrait être facile à trouver. En tout cas vous avez le choix, si vous souhaitez acheter mon roman.
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Presque un an de silence sur ce blog, donc.
Quand j’avais envoyé mon roman à des éditeurs en mai 2016, sur la lancée j’avais commencé à écrire un deuxième tome. J’écrivais aussi des textes pour le blog, il fallait avancer sur le deuxième ouvrage de Chiaroscuro, et puis un emploi alimentaire, un potager…
En fait, j’ai épuisé mon énergie créative. Je n’ai pas pris le temps de souffler et j’ai fini par saturer.
Ironie du sort, j’avais publié un petit texte ici sur l’inspiration, juste quelques semaines avant de réaliser ce qui m’arrivait, où je disais qu’il faut aller la chercher, la nourrir cette « muse ». Se donner la peine d’avancer même les mauvais jours, pour rester connecté en permanence avec ce qu’on est en train de créer. Toujours avancer.
Je le pense encore, mais il faut aussi prendre en compte que nous ne sommes pas des machines. Le temps de « repos » est aussi important que celui consacré à agir. D’autant plus dans une démarche créative, il faut savoir prendre le temps de se ressourcer. Pratiquer d’autres activités, observer, réfléchir, échanger, évoluer… ce n’est pas du temps perdu.
Mais à ce moment, finir un premier tome ne m’avait pas paru suffisant pour me permettre une pause. J’étais ultra motivé mais j’avais tort sur ce point. C’est une étape très importante pour une personne qui s’embarque sur ce chemin, un roman fini. Ce moment mérite d’être apprécié.
Je me suis plongé dans le travail pour éviter de trop penser aux nouvelles des éditeurs que j’attendais. J’espérais recevoir une réponse positive, peut-être même signer pour plusieurs tomes, soyons fous. Et je ne m’attendais pas à devoir attendre aussi longtemps pour… rien.
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Comme dans tout autre domaine, le parcours se révèle souvent bien plus dur et compliqué en réalité que dans notre imagination. Ça ne veut pas dire qu’il faut baisser les bras à la moindre difficulté. Cependant, il faut se remettre de nos désillusions.
On peut faire beaucoup de choses avec notre volonté consciente, mais il faut aussi considérer notre inconscient et son importance. Il participe énormément du fait qu’on soit prêt(e) ou pas, sincèrement et entièrement, pour se lancer dans un projet important à nos yeux.
On voudrait toujours être efficace et c’est bien, mais vouloir ne fait pas tout.
Il n’est pas facile d’accepter quand ce n’est plus/pas encore le moment. Difficile de lâcher prise. Comme une respiration, comme l’alternance entre le jour et la nuit, la réflexion et l’action, il y a un temps pour tout. Inspiration et expiration.
Ce n’est sûrement pas un hasard si on utilise ce terme pour parler de créativité. Mais se remplir les poumons, ce n’est que la moitié du trajet.
J’ai poussé un peu trop loin et il m’a fallu du temps pour récupérer, en quelque sorte.
Les lettres de refus laconiques et impersonnelles de certains éditeurs n’ont pas arrangé les choses, question motivation. Je n’ai toujours pas les réponses de certains éditeurs auxquels j’ai proposé mon manuscrit. J’en arrive à être reconnaissant envers ceux qui ont refusé mon roman, mais en me donnant une réponse relativement rapide.
Deux éditeurs en particulier m’ont annoncé qu’une réponse viendrait dans les six mois, un an maximum, mais presque un an et demi plus tard je n’ai plus aucune nouvelle. Pourquoi ? Je ne le saurai probablement jamais. Plus tellement envie de les relancer, à vrai dire.
Ce que je sais, c’est que ce roman ne va pas rester dans un coin de mon bureau. C’est le sort qu’a subi mon tout premier, écrit pour un fanzine dans un autre univers dont je n’étais que co-auteur. À cause de problèmes avec des coéquipiers à l’époque, je l’avais abandonné au bout d’un tome et demi, en quittant le projet. Le début de l’histoire seulement avait été publié.
Depuis du temps est passé, j’ai mûri je pense, progressé. Pour Entom Boötis je travaille seul. Que ce vaisseau navigue sur une mer accueillante ou qu’il sombre dans la tempête, je suis son humble capitaine, seul à décider et à affronter les conséquences.
Tant pis, si ce que j’aime écrire ne correspond pas à ce que les éditeurs recherchent en ce moment. Tant pis si je n’ai pu compter que sur mon auto-critique et les avis d’une poignée de personnes dans mon entourage, pour que mon roman puisse atteindre une certaine qualité.
Aujourd’hui, j’ai encore le sentiment de ne pas pouvoir faire mieux, avec ces « ingrédients » en tout cas. Alors il était grand temps de laisser vivre cette histoire, ces personnages, de les libérer en quelque sorte. Et me libérer aussi.
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Je suis un perfectionniste avec l’écriture. Si ce trait de caractère apporte des avantages indéniables quand il s’agit de porter un regard critique, il a aussi ses inconvénients. En particulier celui de ne jamais être pleinement satisfait, car on recherche une perfection qu’on ne pourra pas vraiment atteindre. S’en approcher oui, le plus possible, mais il est parfois difficile d’accepter que c’est une quête sans fin.
Il suffit de laisser passer suffisamment de temps, pour voir dans nos créations des défauts qu’on avait pas remarqués avant, qu’on voyait autrement. Une personne perfectionniste peut considérer qu’aucun de ses travaux n’est jamais vraiment abouti, puisque perfectible. Et ainsi, ne jamais rien terminer.
Cette année « d’attente » m’a confronté à ce problème, une fois de plus.
Comme j’ai finalement décidé de m’auto-éditer, j’ai dû refaire toute ma mise en page afin qu’elle corresponde au format demandé. J’ai relu mon texte pour la énième fois après une longue pause, et bien sûr j’ai encore trouvé des petits défauts.
Je me suis rappelé aussi d’une ou deux remarques de mes premiers lecteurs qui m’avaient d’abord semblé secondaires et finalement, avec plus de recul… L’histoire n’a pas changé mais j’ai encore fait quelques petites améliorations, sur la forme.
Ça pourrait durer longtemps comme ça. À un moment, il faut savoir terminer et passer à autre chose. La suite éventuellement.
Le bon côté de mon passage à vide, c’est que j’en ai tiré quelques leçons. J’ai compris entre autres que la volonté a ses limites. Même quand on est passionné(e) par ce qu’on fait, elle ne suffit pas à long terme.
On peut être amené à se forcer pour correspondre à une certaine image, faire comme les auteurs qui publient un roman chaque année, voire davantage. Pour un(e) inconnu(e), cela signifie travailler sur son temps libre pendant des mois, voire des années, dans une indifférence quasi générale. Se priver d’autres choses, tout donner dans l’espoir que ça va donner quelque chose de bien.
Restons modeste. Un jour peut-être, je pourrai me permettre de travailler à plein temps sur mes romans, toute l’année, mais pas pour le moment.
Écrire un roman demande beaucoup de travail, de temps et d’énergie. Une suite est en route mais je préfère ne rien promettre question délais, pour l’instant.
Si cette histoire trouve son public, ou si au contraire c’est un bide complet, eh bien ça pourrait changer beaucoup de choses.
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En tout cas, ce roman est disponible sur la plupart des librairies numériques !
Au format ebook seulement, pour le moment.
Je suis un inconnu parmi les auteurs et la science-fiction n’est pas franchement à la mode, chez les lecteurs et lectrices francophones. Sans éditeur la publication me coûte de l’argent, alors je vais procéder par étapes.
Le système mis en place par Librinova favorise ce procédé, avec une édition papier proposée à partir de mille exemplaires vendus en numérique. Avant ce cap c’est relativement cher, je vais tenter la manière progressive pour commencer. Prendre la température si l’on peut dire. Mais j’espère bien l’éditer en version papier prochainement.
Voilà. J’ai apporté le plus grand soin à la qualité de ce texte mais il pourrait rester des défauts malgré tout, que mon cerveau refuserait de voir. C’est très possible, d’autant que je n’ai pas eu de regard extérieur sur mes dernières retouches. Je n’ai pas eu accès à tout un comité de lecture pour traquer les imperfections, j’ai juste fait de mon mieux.
Cinq autres personnes ont lu ce roman avant sa version actuelle. C’est peu et en même temps très précieux pour moi, leurs avis m’ont tous été utiles. Je ne les citerai pas ici mais je ne les ai pas oubliés dans mes remerciements à la fin du livre.
Cette histoire n’a pas d’autre prétention que d’apporter un peu d’évasion, des émotions j’espère, quelques réflexions peut-être. Si vous la lisez, n’hésitez pas à me faire connaître votre avis. Si elle vous plaît, merci d’en parler autour de vous.
C’est de la science-fiction. Je suis conscient que cette étiquette n’est pas facile à porter pour un roman, en France. Mais c’est ce que j’aime écrire. Et même parmi les adeptes de ce genre, les thèmes abordés, l’histoire ou le style peuvent ne pas plaire.
À présent, c’est à vous d’en juger.
Cher Sandro, je suis à la fois déçue qu’aucun éditeur n’ait accepté d’éditer ton excellent roman et très heureuse que tu te soies décidé à l’auto-éditer. Hâte de le lire version papier.
Tu parles ici d’un sujet qui m’interpelle et dont les nouveaux auteurs ne tiennent pas assez compte, c’est de la déprime qui suit l’accouchement. Tous ceux que je connais qui ont passé des mois à écrire puis à attendre puis à publier ressentent un grand vide, un immense épuisement. Car comme tu le dis, tant que nous ne vivons pas de notre plume, il nous faut aussi travailler et vivre.
Je te souhaite plein de bonnes choses
Bonjour Danny, très content de te retrouver !
Merci pour ton commentaire. Je te comprends pour la version papier, je préfère aussi mais j’ai fini par m’habituer à la liseuse.
J’en ferai imprimer c’est sûr. Dans le pire des cas, au moins pour mon entourage dans lequel je te compte. Tu fais partie des personnes qui m’ont le plus soutenu sur ce blog et je t’en suis reconnaissant.
Oui, il y a clairement un gros coup de blues après coup. En essayant de l’ignorer, je l’ai juste retardé et le retour a été assez brutal. Nier l’évidence, ça ne marche que le temps d’arriver jusqu’au mur qui approche… et paf. Je serai plus attentif aux signes la prochaine fois.
Et pour toi Danny, comment ça se passe ? Tu écris j’espère ?
YES ! et j ai envie d’ajouter ENFIN ! Je suis très heureuse que ton roman et tes personnages existent en dehors de ton ordinateur. Comme on ne peut pas connaitre l’avenir et qu’il n’y a pas foule d’auteurs de SF qui savent écrirent du Space Opéra de cette qualité, qui sait si les éditeurs traditionnels ne te contacteront pas ? Au moins ton roman a une chance et j’aime bcp la couverture. Est-ce toi qui l’a faite ?
Je te souhaite bcp de succès car ton livre le mérite vraiment. Maintenant faut que tu ailles à fond dans la promotion et c’est pas la partie la plus agréable. Mais je crois qu’Elorine et Naêlis méritent d’être exposées après les avoir fait poireauter plus d’un an dans un fichier Word 🙂
Félicitations Sandro, j’ai hâte de lire la version définitive, puis de l’avoir en version papier, je te mettrais à côté de mes Jack Vance ( et tu sais à quel point je l’admire Jack 🙂
Merci Marjorie !
C’est du Planet Opera pour les pointilleux sur les sous-genres, mais merci beaucoup ! Oui la couverture est de moi.
La promo c’est ma bête noire, j’ai horreur de faire ma pub. Vraiment pas mon truc les réseaux sociaux. Je vais poster des messages bien sûr, il faut. Sûrement lancer une période de gratuité ou de prix cassé aussi. Mais à fond dans la promo ? nan.
Je suis bien conscient de l’utilité de la chose, mais je vais pas me forcer ni me mettre la pression. Et puis, je suis convaincu que la plus belle des promos ne remplace pas le bouche à oreille si ça plaît. Ça prendra peut-être du temps mais c’est ça qui compte.